Aujourd’hui c’est un article un peu particulier puisqu’en Novembre 2021, j’ai fêté mes 1 an de « communication ». Je ne dis pas un an d’entrepreneuriat (même si c’est le titre) parce qu’en Novembre 2020, j’ai commencé à communiquer sur mon projet, mais concrètement, je n’étais pas du tout lancée.
Je me suis donc dit que ça pourrait être cool de voir où j’en étais il y a un an, où j’en suis aujourd’hui et surtout, les 4 leçons entrepreneuriales que j’ai pu en tirer.
Entreprendre Éthique en Novembre 2020
A l’époque, j’étais toujours en formation suite à une reprise d’études dans le design web, je savais déjà que je voulais me lancer dans le grand bain de l’entrepreneuriat, depuis plusieurs mois, mais je n’arrivais à savoir exactement ce que j’allais proposer. Je n’avais pas envie d’être juste web designeuse, je voulais vraiment du sens dans ce que je faisais, et être en plein accord avec mes valeurs, mais je n’arrivais pas vraiment à trouver comment…
En fait, j’avais quitté mon ancien travail parce que je n’y trouvais aucun sens et plus trop de plaisir (à part le fait de voir mes collègues), donc il était hors de question de faire « simplement » quelque chose que j’aimais, même si c’est déjà énorme. Je voulais surtout que ça ait du sens, et que je me sente utile pour le monde (même si ça parait peut être prétentieux dis comme ça 😄 )
Donc en Novembre 2020, enfin un peu avant, j’ai eu une idée. Je me suis dit « ok, ce qui te plaît, c’est le web, et ce qui fait sens pour toi, c’est l’écologie, la justice sociale et l’égalité. Bon ben essaie de mixer tout ça » J’ai fait quelques recherches, et je me suis rendue compte que l’enjeu écologique du numérique était énorme et que personne ou presque n’en parlait. Et c’est là qu’a commencé à germer l’idée d’Entreprendre Ethique.
1. Je n’avais pas d’offres
En novembre 2020, j’ai donc commencé à communiquer sur Instagram, sur l’impact du numérique sur le climat et la société et sur ce qu’on pouvait faire à notre niveau d’entrepreneur·ses pour agir.
Mais je n’avais absolument aucune offre. Je n’arrivais pas à trouver comment, concrètement, je pouvais aider les autres, sauf à les sensibiliser. Mais je ne trouvais pas vraiment quoi offrir comme services. Je me disais, je me construis déjà une petite audience, et puis je verrais plus tard.
2. Je ne savais pas où j’allais dans l’entrepreneuriat
Donc très clairement, je ne savais pas où j’allais. Je n’avais aucune vision, vraiment juste l’envie de partager sur ce sujet, et d’en faire quelque chose.
Je consommais beaucoup de contenu gratuit, j’essayais de mettre en place différentes stratégies pour gagner en visibilité, je testais des choses et j’apprenais du coup.
À cette période, je pense que je m’éparpillais totalement, mais ça m’aura quand même permis de comprendre qu’il fallait en fait faire le tri parmi toutes les infos et voir ce qui nous correspondait avant tout.
3. Je misais tout sur Instagram
Alors même si j’ai quand même vite compris que c’était pas forcément la meilleure chose pour moi, en Novembre 2020, je misais tout sur Instagram et franchement, je m’épuisais.
Créer du contenu sur Instagram, ça me prend vraiment beaucoup de temps, parce que je pense que je ne suis pas une adepte du contenu « snacking », donc du contenu pas très fourni. Du coup, je créais toujours des posts super détaillés, plusieurs fois par semaine, donc forcément, ça prend du temps et de l’énergie.
Et puis surtout, je pense que je n’avais pas compris un truc fondamental sur instagram, c’est qu’il faut aller vers les autres, créer du lien et de l’engagement. Moi je restais un peu dans mon coin, je répondais à ceux qui me parlaient mais c’est tout. C’est encore quelque chose que j’essaie de travailler aujourd’hui, mais clairement c’est pas dans ma nature donc… Je travaille 😃
Vous voyez, moi en soirée, si je ne connais pas trop les gens, je vais attendre qu’on vienne me parler, je ne suis pas très douée pour engager la conversation … 😬
Entreprendre Éthique aujourd’hui (Décembre 2021)
1. Des offres définies pour mon entreprise
Alors maintenant, si je devais dire un peu ce qu’est entreprendre éthique aujourd’hui :
Déjà, j’ai des offres définies. Au début, je pensais que je devais forcément faire un choix entre accompagnement et services. Donc j’ai voulu testé un accompagnement individuel, et même si ça c’est super bien passé et que ma cliente était géniale et bienveillante, j’ai réalisé que ça ne me correspondait pas.
Donc je me suis dit » je vais tester le service » : j’ai donc créé 3 services autour de l’éco-conception de sites web, que j’essaie de rendre le plus eco-responsables et inclusifs possible, et ça, j’aime beaucoup. Déjà pour le côté créatif, mais aussi parce que ce sont des projets à court ou moyen terme, donc je peux voir concrètement le résultat de mon travail et ça c’est très satisfaisant.
2. Une vision entrepreneuriale claire
Ensuite, j’ai une vision vraiment beaucoup plus claire de où je veux aller. Ça se dessine particulièrement en ce moment (fin 2021).
Parce que même si j’adore mes services en design web, je sais que dans mon idéal de vie, je ne souhaite pas uniquement monétiser mon temps, donc ce business model aura des limites.
J’ai aussi envie d’aller plus loin et d’aider plus de personnes à prendre conscience de leur impact numérique et à agir en conséquence. Je travaille donc sur un accompagnement pour aider les entrepreneurs et entrepreneuses à rendre leur site web plus écologique en 6 étapes simples et concrètes. Et cet accompagnement me permettra de combler ces deux objectifs.
Troisième chose que j’ai envie de développer dans mon aventure de l’entrepreneuriat, c’est de pouvoir rendre accessible les sites web eco-responsables à un maximum de monde, et donc proposer un service plus accessible en terme de prix. Parce que je sais que quand on démarre, investir 2, 3 ou 4000 euros sur un site, c’est pas forcément possible. Donc je réfléchis à une façon de rendre ça plus accessible, et que ce soit juste aussi en terme de rémunération pour moi. J’ai déjà des idées en tête, mais j’en parlerai en temps voulu, une chose à la fois 😀
3. J’apprends à m’ouvrir, à aller vers les autres
Et ensuite la troisième chose que je pourrais dire sur Entreprendre Éthique aujourd’hui, c’est que je suis vraiment dans une phase où je m’ouvre de plus en plus vers les autres.
J’essaie vraiment d’engager des conversations, de créer des partenariats, de me rendre visible aussi chez les autres, d’assumer finalement ce que je fais et pourquoi.
C’est une sortie de zone de confort pour moi (même si je déteste cette expression qui sonne souvent comme une injonction, qui rajoute juste de la pression au final…), mais je sens intérieurement que c’est là que je dois aller et j’y prends goût et plaisir, même si c’était pas gagné !
4 choses apprises dans l’entrepreneuriat cette année
1. Instagram n’est pas tout
Je crois que je pensais vraiment au début que si t’étais pas sur insta, t’étais voué·e à l’échec. Mais cette année, j’ai vraiment pris conscience aussi, des aspects négatifs d’Instagram, et j’ai pris beaucoup de recul, et j’essaie vraiment au maximum d’être sur insta parce que ça me fait plaisir, et pas parce que j’y suis obligée.
2. Il n’y a pas de règle dans l’entrepreneuriat
Cette année, j’ai découvert le slowpreneuriat, grâce notamment à Laure de Ma Slow Boite que j’ai reçu sur le podcast cet été. Et vraiment, ça m’a permis d’accepter pleinement ce que je sentais : je ne suis pas faite pour travailler 60h par semaine, et c’est ok, et je peux quand même développer une entreprise pérenne.
Vraiment, plus largement, c’est cette idée qu’il n’y a pas de règle dans l’entrepreneuriat, que l’instinct peut aussi être un·e bon·ne guide. Mais que si on a envie de suivre des stratégies toutes faites, ben c’est ok aussi. Il y a 1001 façons de développer une entreprise, on est pas obligé·e de faire ce qu’on voit partout.
3. C’est ok de prendre son temps, même dans l’entrepreneuriat
Forcément, si tu travailles 60h par semaine, il y a des chances pour que tu arrives à ton objectif plus vite que si tu travailles 20h par semaine (encore que…) Mais c’est pas grave en fait, on a le droit de prendre son temps. Je me suis beaucoup mis la pression au début pour trouver plein de client·es tout de suite. Mais en fait, ma situation me permet de prendre mon temps, et d’y aller sans pression (notamment parce que je touche une indemnité pole emploi). Donc je peux prendre mon temps, faire les choses à mon rythme. Et c’est tout bête mais ça a tout changé de me dire ça.
4. Se former et s’entourer, c’est la vie !
Alors attention quand même, je ne dis pas qu’il faut acheter toutes les formations que vous voyez passer pour ne jamais les faire. Non. Mais quand vous sentez un blocage, un truc où vraiment vous avez besoin d’aide pour avancer, là, il ne faut pas hésiter, si vous le pouvez financièrement. (Et si c’est difficile financièrement, creuser sur les subventions qu’on peut avoir)
Parce que se former, c’est un gain en temps et en efficacité incroyable dans l’entrepreneuriat, et souvent, c’est hyper satisfaisant et reboostant.
Et dans la même veine, si la formation est en plus en groupe, c’est encore mieux. Parce que vous allez vous retrouver avec des gens qui vous comprennent, et ça, ça change la vie aussi. On apprend tellement des autres. Et c’est aussi un super moyen de rester motivé·e et de se rebooster quand on en a besoin, parce que vous savez comme moi que la motivation, c’est quand même bien fluctuant comme concept !
Voilà donc pour ce petit bilan de l’année qui vient de s’écouler, et les 4 leçons que j’ai apprises sur l’entrepreneuriat. Et c’est quand même fou de voir le chemin parcouru. Je vous invite vraiment à faire la même chose, même si c’est juste pour vous, parce que c’est important de constater qu’on avance et qu’on évolue. Un peu de self-love, ça fait jamais de mal !
Comme d’habitude n’hésitez pas à me partager votre expérience, les trucs que vous avez appris cette année, ce dont vous êtes fier·es 🙌🏼